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On parle fort de cinéma pendant une demi-heure, t…

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On parle fort de cinéma pendant une demi-heure, tous les lundi. Animé en public par Thomas Rozec.

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Une vie cachée, émotions du ciel

Le maître est de retour. Sa court-focale aussi, pour le plaisir des yeux et la fluidité du récit. Dès les premières secondes, Terrence Malick nous plonge avec grâce dans l’histoire vraie d’un paysan autrichien, Franz Jägerstätter, qui refuse de prêter allégeance à Hitler. Là où ne règne plus que le désespoir, la caméra fait germer la beauté : lorsqu’un bébé, qui, de ses doigts minuscules, vient caresser la joue d’un adulte ou grâce à la poésie d’une brise qui vient effleurer les blés prêts à être fauchés. L’immersion est totale. Elle est émotionnelle, avant tout, spirituelle, ensuite. Il n’y a qu’à se délecter de ce sublime hommage à la désobéissance.


Animé par Thomas Rozec avec David Honnorat et Stéphane Moïssakis. 


RECOMMANDATIONS ET COUPS DE CŒUR


LA RECO DE DAVID : « Les Bêtes du Sud sauvage » réalisé par Benh Zeitlin, pour un film impressionant à hauteur d’enfant


LA RECO DE STÉPHANE : « La Ballade sauvage », un autre joli film de Malick qui a influencé de nombreux cinéastes dont Tony Scott


RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION

Les Moissons du ciel (Terrence Malick, 1978), The Tree of Life (Terrence Malick, 2011), The Thin Red Line (Terrence Malick, 1998), Tu ne tueras point (Mel Gibson, 2016), Silence (Martin Scorsese, 2017)


CRÉDITS

NoCiné est un podcast de Binge Audio animé par Thomas Rozec. Cet épisode a été enregistré le 28 novembre 2019 au studio V. Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Réalisation : Victor Dubin. Générique : Corentin Kerdraon. Chargées de production : Juliette Livartowski et Fatima Bahhou (stagiaire). Chargée d’édition : Diane Jean. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.

 


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The Irishman, la dernière valse

[Episode full spoiler, vous êtes prévenu·e·s] Trois heures pour l’éternité. Le temps d’un tour de table à laquelle se seraient assis tous les acteurs du Nouvel Hollywood et ses deux monstres, De Niro et Al Pacino. Le temps de dresser le bilan de la vie de Frank Sheeran et de son passé criminel au contact de la mafia et de Jimmy Hoffa. Comme un condensé de la vie de cinéaste de Scorsese et un bilan de tout un pan de l’histoire du cinéma, « The Irishman » abandonne le style narratif des films de gangster. En retenue, lente et détendue, la narration épouse la mélancolie d’un vieil homme, sa mémoire forcément menteuse et magnifiée, son questionnement moral et presque spirituel. Le temps d’une leçon sur la vie et le cinéma : la réalité pèse peu face au mythe. 


Animé par Thomas Rozec avec David Honnorat, Stéphane Moïssakis et Perrine Quennesson. 


LES RECOMMANDATIONS

LA RECO DE PERRINE : « Big Fish » qui est une sorte de tour de piste de Tim Burton (2003). 

LA RECO DE DAVID : « Il était une fois en Amérique » dernier film de Sergio Leone (1984).

LA RECO DE STEPHANE : « After Hours » de Martin Scorcese (1985).


RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION

Robert de Niro, Al Pacino, Jo Pesci, Mean Streets (Martin Scorsese, 1973), Les Affranchis (Martin Scorsese, 1990), Casino (Martin Scorsese, 1995), Le Loup de Wall Street (Martin Scorsese, 2013), Le Parrain (Francis Ford Copolla, 1972), Il était une fois en Amérique (Sergio Leone, 1984), Le traitre (Marco Bellochio, 2019), Taxi Driver (Martin Scorsese, 1976), Raging Bull (Martin Scorsese, 1980), 

JFK (Oliver Stone, 1991), La liste de Schindler (Steven Spielberg, 1993), The Night Of (Richard Price et Steven Zaillian, 2016), Le Stratège (Bennet Miller, 2011), Aaron Sorkin, Mission Impossible (Brian de Palma,1996), I Heard You Paint Houses (Charles Brandt), Silence (Martin Scorsese, 2016), FIST (Norman Jewinson, 1978), Paul Thomas Anderson, Big Fish (Tim Burton, 2003), After Hours (Martin Scorsese, 1985), Stretch (Joe Carnahan, 2014). 


CRÉDITS 

NoCiné est un podcast de Binge Audio animé par Thomas Rozec. Cet épisode a été enregistré le 28 novembre 2019 au studio V. Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Réalisation : Victor Dubin. Générique : Corentin Kerdraon. Chargées de production : Juliette Livartowski et Fatima Bahhou (stagiaire). Chargée d’édition : Camille Regache. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.

 


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Knives Out, lames émoussées

Alors qu’il a rassemblé autour de lui une famille désunie et dysfonctionnelle, un célèbre auteur de polar est retrouvé mort dans sa maison le soir de ses 85 ans. Benoit Blanc, alias Daniel Craig, est appelé pour résoudre l’enquête. Avec «A couteaux tirés », après le très controversé épisode 8 de Star Wars, Rian Johnson s’essaye au «Whodunit».

On s’attend donc à s’amuser, dans ce Cluedo version grand écran, porté par un casting prestigieux. Mais bien vite, ce petit jeu de massacre en famille tourne court : l’identité de l’assassin est dévoilée trop rapidement, les indices sont distillés de manière anarchique, et le discours politique en sous-texte manque clairement de subtilité. Si bien que le spectateur reste sur le pas de la porte du manoir, face à des acteurs en roue libre.


Animé par Thomas Rozec avec Perrine Quennesson, Stéphane Moïssakis et David Honnorat.


RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION

Brick (Rian Johnson, 2005), Looper (Rian Johnson, 2012), Star Wars, épisode 8 (Rian Johnson, 2017), Les Dix petits nègres (Agatha Christie, 1939), Columbo (Richard Levinson, William Link, 1971), J.J. Abrams, Sherlock Holmes, La Cité de la peur (Alain Berbérian, 1994), Mort sur le Nil (John Guillermin 1978), Breaking Bad (Vince Giligan, 2008-2013), The Brother’s Bloom (Rian Johnson, 2008), Die Another Day (Lee Tamahori, 2002), Nick Nolte, A couteaux tirés (Lee Tamahori, 1997).


RECOMMANDATIONS ET COUPS DE COEUR

LES RECOS DE DAVID: «Succession», série d’HBO où l’on retrouve la même ambiance de familles détestables qui se déchirent, et le film de Paul Feig, «L’ombre d’Emily» (2018).

LA RECO DE PERRINE : «Gosford Park» de Robert Altman (2001), dans la même veine du film de genre «Wodunit».

LA RECO DE STÉPHANE : «Once were warriors» de Lee Tamahori (1994), qui a disparu des radars en France depuis sa sortie en salle en 1994.


CRÉDITS

NoCiné est un podcast de Binge Audio animé par Thomas Rozec. Cet épisode a été enregistré le 14 novembre 2019 au studio V. Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Réalisation : Victor Dubin et Mathieu Thevenon. Générique : Corentin Kerdraon. Chargées de production : Juliette Livartowski et Fatima Bahhou (stagiaire). Chargée d’édition : Camille Regache et Roxane Poulain. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.

 


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Les Misérables, la haine en miroir

A la manière d’un Ken Loach, Ladj Ly braque sa caméra sur une société au bord de l’implosion avec “Les Misérables”, récompensé par le prix du Jury à Cannes. L’enfant du collectif Kourtrajmé y suit un flic, campé par Stéphane Bonnard, qui intègre la BAC de Montfermeil. Tout droit débarqué de sa Normandie natale, il y découvre les méthodes musclées d’une brigade qui tente tant bien que mal de maintenir l’ordre jusqu’à ce qu’une interpellation tourne au fiasco.


Ce premier long-métrage en solo est un geste de cinéma autant qu’un geste politique. En filmant une inversion brutale des rapports de force, dans une zone délaissée, maltraitée par les médias, l’héritier de Kassovitz livre un cri du coeur violent. Vingt-cinq ans après La Haine, il parvient à mettre à nouveau en lumière la force de frappe politique d’un cinéma social engagé. Véritable coup de poing, le film n’en soulève pas moins une question cruciale : réussira-t-il à toucher le public concerné ? 


Animé par Thomas Rozec avec Perrine Quennesson, Julie Le Baron et Stéphane Moïssakis.


LES RECOMMANDATIONS 

LA RECO DE STÉPHANE : le film de science-fiction “Simple mortel” de Pierre Jolivet (1991), injustement oublié. 

LA RECO DE JULIE : “Brawl in cell Block 99” de Craig Zahler (2017) de Vince Vaughn. Un film sur la violence débridée.

LA RECO DE PERRINE : “Il y a maldonne” de John Berry (1987) où l’on découvre Clovis Cornillac dans l’un de ses premiers rôles.


RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION

A voix haute (Stéphane de Freitas et Ladj Ly, 2016), La Haine (Mathieu Kassovitz, 1995), Vincent Cassel, le collectif Kourtrajmé, Kim Chapiron, Romain Gavras, Moi, Daniel Blake (Ken Loach, 2016), Sorry we missed you (Ken Loach, 2019), Prince des ténèbres (John Carpenter, 1987), Force majeure (Pierre Jolivet, 1989)


CRÉDITS

NoCiné est un podcast de Binge Audio animé par Thomas Rozec. Cet épisode a été enregistré le 14 novembre 2019 au studio V. Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Réalisation : Quentin Bresson et Victor Dubin. Générique : Corentin Kerdraon. Chargées de production : Juliette Livartowski et Fatima Bahhou (stagiaire). Chargée d’édition : Camille Regache et Roxane Poulain. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.

 


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Le Mans 66, Fast and Fabulous

Ford veut détrôner Ferrari sur le mythique circuit des 24 Heures du Mans de l’année 1966. L’ingénieur Carroll Shelby (Matt Damon) et son pilote britannique Ken Miles (Christian Bale) relèvent ce défi, et James Mangold, en portant à l’écran cette histoire, relève le sien. L’intelligence du scénario, la mise en scène époustouflante, font de ce western déguisé une énorme claque. Il y a un plaisir immédiat à décortiquer toutes les oppositions, celle de Ford vs Ferrari, mais aussi celle des deux personnages principaux, une tête brûlée qui parle par son corps face à un diplomate, qui confrontent leur savoir-faire au « faire savoir » de leur écurie commune, Ford. 


Ce film injecté d’humanité est une forme de vestige : celui d’un cinéma qui aligne les millions pour la machinerie, d’un studio qui tente un coup d’éclat avant l’ère du streaming, d’un réalisateur qui retourne une commande pour en faire un travail d’auteur. Il faut faire des films pour demain, et c’en est un. 


Animé par Thomas Rozec avec Perrine Quennesson et Stéphane Moïssakis 


LES RECOMMANDATIONS ET COUPS DE COEUR 

LA RECO DE PERRINE : le film d’animation pour adultes « J’ai perdu mon corps » de Jérémy Clapin (2019), et la superbe scène de rencontre par interphone.  

LA RECO DE STÉPHANE : « Heavy » le premier film de James Mangold (1995), et « Thunderbolt » réalisé par Gordon Chan, avec Jackie Chan « sous pression » en coureur automobile (1995)


RÉFÉRENCES CITÉES DANS L’ÉMISSION

Le Mans 66 (James Mangold, 2019), Matt Damon, Christian Bale, Copland (James Mangold, 1997), Walk the Line (James Mangold, 2005), Logan (James Mangold, 2017), Rush (Ron Howard, 2013), les coureurs de F1 James Hunt et Niki Lauda, Tom Cruise et Brad Pitt, Once upon a time in Hollywood (Quentin Tarantino, 2019), Night and Day (James Mangold, 2010), Une vie volée (James Mangold, 1999), Angelina Jolie, Winona Ryder, Heat (Michael Mann, 1995), Robert De Niro, Al Pacino, Funan (Denis Do, 2018), Persepolis (Marjane Satrapi, 2007), J’ai perdu mon corps (Jérémy Clapin, 2019), Heavy (James Mangold, 1995), Thunderbolt (Gordon Chan, 1995).  


CRÉDITS 

NoCiné est un podcast de Binge Audio animé par Thomas Rozec. Cet épisode a été enregistré le 17 octobre 2019 au studio V. Despentes de Binge Audio (Paris, 19e). Réalisation : Victor Dubin et Mathieu Thevenon. Générique : Corentin Kerdraon. Chargées de production : Juliette Livartowski et Fatima Bahhou (stagiaire). Chargée d’édition : Camille Regache. Identité graphique : Sébastien Brothier (Upian). Direction des programmes : Joël Ronez. Direction de la rédaction : David Carzon. Direction générale : Gabrielle Boeri-Charles.

 


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